Crédit : Reuters

 

Le 22 octobre dernier, un Somalien de 28 ans s’est immolé par le feu dans le centre de détention de Tariq Al Sikka, à Tripoli. Un geste de désespoir absolu survenu alors que l’homme devait être évacué du pays le mois prochain. Il ne le savait pas. Quelques mois plus tôt, il avait tenté de traverser la Méditerranée pour rejoindre l’Europe mais avait été intercepté par des garde-côtes libyens. La mort de ce jeune homme illustre le désespoir de ces milliers de migrants toujours enfermés dans les centres de détention en Libye.

 

Dans le centre d’Al Furahji Sebaa, à Tripoli, où sont enfermées quelque 330 personnes dont 56 mineurs, les migrants ne reçoivent parfois aucune ration alimentaire. Selon Giulia Tranchina, une avocate spécialiste des droits de l’homme qui est entrée en contact avec plusieurs Érythréens dans le centre, les détenus sont restés une semaine sans nourriture. Les gardiens ont affirmé n’avoir pas les moyens de les nourrir.

 

 

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