Migrants de retour: "Aujourd’hui, j’ai une vision plus claire de l’avenir"
janvier 04, 2018
Koné Amara
28 ans, Côte d’Ivoire
« Aujourd’hui, j’ai une vision plus claire de l’avenir. »
Koné Amara, un Ivoirien de 28 ans, originaire d’Aboisso, est venu en Tunisie, en novembre 2016, pour tenter de rejoindre l’Europe.
« Une amie à moi en Côte d’Ivoire m’a mis en contact avec un Ivoirien basé à Tunis. Elle m’a dit qu’il peut m’aider à obtenir un visa pour partir en Europe, depuis la Tunisie. En arrivant en Tunisie, j’ai payé le monsieur et je lui ai donné mon passeport pour engager la démarche nécessaire. Il a pris mon argent et mon passeport et il a disparu. C’est là que j’ai réalisé que j’ai été victime d’une arnaque. Un compatriote ivoirien m’a hébergé provisoirement. On m’a orienté, par la suite, vers le foyer d’hébergement d’urgence de la Caritas. Je suis encore en situation régulière. Je n’ai pas encore dépassé la période de 3 mois de séjour régulier et je souhaite rentrer dans mon pays le plutôt possible. On m’a dit que je risque de cumuler des pénalités si je reste au-delà de cette période sans carte de séjour. Personne ne m’a expliqué tout ça en Côte d’Ivoire. »
« J’ai travaillé pendant des années dans le commerce de pièces détachées automobiles, avant de venir en Tunisie. Je compte reprendre une activité commerciale après mon retour. »
Koné a été assisté à l’obtention d’un titre de voyage, au retour volontaire et à la réintégration sous le Projet MRRM. Il est rentré en Côte d’Ivoire le 31 janvier 2017, après un court séjour ponctué par d'innombrables déceptions en Tunisie. Il a mis en place une boutique de vente de téléphones portables et d’accessoires pour téléphones, avec le soutien de l’OIM Côte d’Ivoire.