Osemene : 91 jours d'enfer sur la route libyenne
février 04, 2019
Crédit: Osita Osemene/Twitter
L'expérience, on dit, est le meilleur enseignant; par conséquence, pour Osita Osemene, un ex-migrant, qui s'est rendu en Europe en passant par une route irrégulière à la recherche de pâturages plus verts, partir à l'aventure est non seulement dévalorisant, mais aussi pas avantageux.
Ayant déjà parcouru la route, Osemene, qui est actuellement coordinateur du projet Patriotic Citizen Initiatives, une organisation non gouvernementale qui assiste les migrants, a partagé son expérience au public dans un article qu'il a présenté sur « Migration : tendances actuelles », élaboré par la Konrad Adenauer Stiftung à Abuja.
En particulier, l'article d’Osemene traite de l’évaluation du risque de migration irrégulière le long de la route de la Méditerranée centrale en utilisant le Nigéria comme étude de cas.
« C'est à nous de changer la mentalité selon laquelle le fait de partir vers Europe est le seul moyen de réussir. Les parents doivent cesser de pousser leurs enfants aux mains des trafiquants. »
« Nous devrions dire aux Nigérians que l'herbe n'est pas plus verte en Europe, comme ils pensent. Laisser les jeunes rester et gagner leur vie ici, dans notre pays. Aujourd'hui, beaucoup de jeunes ont été perdus et leurs capacités détruites par la traite des êtres humains et par la migration irrégulière.
Beaucoup de jeunes sont victimes de trafiquants qui placent des offres d'emploi fictives à l'étranger et des promesses de visa facile. Sur l'internet et dans les rues, vous verrez des annonces promettant un visa gratuit pour l'Europe, Dubaï et autres. Ce sont touts des tentations. Ces personnes tirent profit de nos jeunes qui sont pauvres et au chômage. Nous devons comprendre que c'est tout faux », a-t-il averti.
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