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Un raid aérien a visé, mardi, un centre de détention de migrants près de Tripoli, la capitale libyenne. Un premier bilan fait état d'au moins 44 morts et d'une centaine de blessés. Le gouvernement d’union nationale accuse le maréchal Haftar.

 

Nouveau carnage en Libye. Au moins 44 migrants ont été tués et plus de 130 personnes blessées, mardi 2 juillet au soir, dans une frappe aérienne contre le centre de détention de migrants de Tajoura, situé à proximité d'un camp militaire en banlieue de Tripoli.

Dans un communiqué, le gouvernement d'union nationale (GNA), basé à Tripoli et reconnu par la communauté internationale, a dénoncé "un crime odieux", attribuant l'attaque au "criminel de guerre, Khalifa Haftar", l'homme fort de l'est libyen qui mène une offensive depuis début avril pour s'emparer de la capitale libyenne. Le GNA a accusé les forces pro-Haftar d'avoir mené une attaque "préméditée" et "précise" contre le centre de migrants.

L'Armée nationale libyenne (ANL) de Khalifa Haftar a nié avoir touché le centre de détention de migrants lors du raid aérien, affirmant que des milices alliées à Tripoli l'avaient bombardé après une frappe de précision menée par l'ANL contre un camp militaire.

 

 

Au moins 130 personnes ont été blessées dans l'attaque, selon un bilan communiqué par la mission de l'ONU en Libye. "Le bilan pourrait s'aggraver", a indiqué à l'AFP un porte-parole des services de secours, Osama Ali, précisant que 120 migrants étaient détenus dans le hangar qui a été atteint de plein fouet par la frappe.

Plusieurs corps gisaient sur le sol du hangar aux côtés de restes humains mêlés aux affaires et vêtements des migrants maculés de sang. Les services de secours étaient encore à la recherche d'éventuels survivants sous les décombres, tandis que des dizaines d'ambulances se précipitaient sur place.

La frappe contre le centre n'a pas été revendiquée mais des médias pro-Haftar ont fait état mardi soir d'une "série de raids aériens" à Tripoli et Tajoura. La banlieue de Tajoura, qui compte plusieurs sites militaires appartenant aux groupes armés pro-GNA, est régulièrement la cible de raids aériens des forces du maréchal Khalifa Haftar.

 

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